AIA de Maison-Blanche et les cars à l'heure du départ. 
 
 
               Mon père exerçait à l'AIA. Le matin il transportait le personnel du Cap Matifou, Jean-Bart, Lapérouse et
          Fort-de-l'Eau jusqu'à son lieu de travail à Maison-Blanche. Le soir, il le ramenait en sens inverse à la 
          maison. Dans la journée, il s'occupait de la mécanique et de l'entretien du parc véhicules de l'AIA. Avec 
          certains de ses passagers, il est devenu très ami. Ils se retrouvaient le week-end pour former des "triplettes"
          et s'adonner à leur sport favori : la pétanque.
               Il transportait également les enfants du personnel de l'AIA en partance pour les colonies de vacances.
          J'ai fait partie de l'une d'entre elles vers 1950. Elle était située sur les hauteurs de Miliana au Mont ZACCAR,
          dans une forêt de chênes-lièges et sous des tentes militaires.
               De temps en temps, il m'emmenait le jeudi à l'AIA qui n'était qu'à 7km de chez moi. De l'intérieur de son 
          bus, je contemplais, émerveillé, les décollages et atterrissages, sur la piste toute proche, des avions de l'époque.
               Cela m'a encouragé par la suite à me présenter à l'Ecole de l'Air du Cap Matifou.
               En décembre 1954, j'avais 17 ans et je venais d'entrer en 1ère année à l'ENPA. De ce fait, je crois bien
          que mon adhésion au CSAIA de Maison-Blanche a étè acceptée. De plus mon père étaitmembre
          de la section bouliste.
   
 
           Le Championnat de pétanque du département d'Alger "pupilles" 
        ( je préfere dire juniors) s'est déroulé en décembre 1954 sur 
        l'esplanade du Champ de Manoeuvres aménagé pour la 
        circonstance. Il avait attiré les fines "gâchettes" en herbe des
        environs d'Alger, notamment, celles qui, comme moi, aimaient 
        taquiner le bouchon. Les parties étaient âprement disputées et les
        scores étriqués. Avec mon coéquipier (Omar BOUCHIBANE), nous
        avions l'avantage de nous entraîner et de jouer régulièrement au
        foot à l'USFE, ce qui nous donnait une condition physique, 
        supérieure à celle de la plupart des autres concurrents. Cela pour 
        endurer les éliminatoires, les quart et demi-finale puis enfin la
   
Foyer Civique au Champ de Manoeuvre
          finale tant convoitée que nous remportions difficilement. Le physique a fait la différence.
   
             
          Une fois à l'ENPA, j'ai effectué un stage d'étè à l'AIA. 
    M.BOUTERRA qui, comme moi, était de Fort-de-l' Eau m'a 
    chaleureusement accueilli dans son atelier de Chaudronnerie.
          J'ai lu et relu plusieurs fois les récits des camarades et
    profs (MEMOIRES ENPA_Si Matifou m'était conté) qui ont
    vu la création et l'évolution de cet AIA de Maison-Blanche.
    Ces pages m'ont rempli de nostalgie et d'émotions.
          J'ai voulu moi aussi, par ces quelques lignes, actionner la
    "machine à remonter le temps" et raconter mes souvenirs sur
    ces lieux communs.
    
 
          Je rends hommage à tous ces pionniers et à tous ceux qui leur ont succédé pour faire de cet établissement,  
     sur les plans technique, social et sportif, une oeuvre inestimable.